Interprétation illustrée des statististiques dans le sport
Nous vivons une situation totalement absurde
On trouve désormais de l’analytique partout, sauf là où elle serait la plus utile !
Partout, dis-je. Que vous aimiez le football, le basket, le tennis, la formule 1 ou ne sais-je quoi d’autre, que vous soyez spectateur, pratiquant ou entraineur vous êtes désormais abreuvé de statistiques. La distance parcourue sur le terrain, la vitesse de la balle quand elle franchit le filet, l’adresse pour les tirs à trois points, l’accélération en bout de ligne droite, etc.
Aux États-Unis, dans chaque franchise de NBA, la ligue de basket professionnelle, il y a une équipe entière dédiée à l’analyse des données. Les basketteurs recrutent des statisticiens ! Oui la statistique est utilisée partout. Dans nos voitures, nos montres, nos machines à laver, etc.
Si nous optimisons la prise de décision pour des sports de ballon, nous pouvons, nous devons aussi le faire pour un sujet important comme la gestion du capital humain.
Aujourd’hui la statistique est utilisée au marketing, pour mesurer par exemple l’attractivité des campagnes publicitaires, dans les services en gestion des opérations, pour optimiser entre autres la gestion des stocks, mais aussi dans les départements finance et R&D.
Bref, partout, vraiment partout, sauf au sein des RH.
Pourquoi est-ce là qu’elle serait la plus utile ?
C’est tout simplement parce les RH gèrent le capital humain des organisations qu’elles soient publiques ou privées. Les enjeux sont énormes, enjeux de performance économique et sociale, pour les organisations elles-mêmes bien sûr, mais aussi pour les états à travers les impôts et taxes qu’elles collectent mais également leurs dépenses, par exemple la prise en charge économique des arrêts maladie. Le seul absentéisme maladie coûte chaque année des milliards d’euros à l’état français.
Enfin, c’est bien sûr également un enjeu de santé pour les employés.
Au final, les enjeux sont énormes, rappelons que la masse salariale représente toujours le budget le plus important dans les organisations. Et puisque que l’on cherche toujours à optimiser le rendement de chaque centime investi, pourquoi ne pas le faire pour les investissements du capital humain également ?
Donc si l’on cherche à optimiser la performance d’une équipe de football en analysant les données statistiques des joueurs, si l’on développe des voitures autonomes, qui par définition vont prendre des décisions toutes seules, il nous faut vraiment, vraiment déployer les outils permettant de prendre de meilleures décisions concernant la gestion du capital humain dans les organisations.
Ce n’est pas satisfaire à une nouvelle mode, c’est l’expression de notre responsabilité de gestionnaires.