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Chroniques QVT

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Couts invisiblesLes coûts cachés ne sont pas invisibles

Caché ne veut pas dire invisible

Evoquons la question importante des coûts cachés en l’introduisant par une métaphore inattendue. Imaginez tout d’abord un bel arbre dans la savane africaine. Par exemple un de ces arbres dont la beauté se révèle lors des levers ou couchers de soleil. Puis imaginez maintenant un éléphant, et même un éléphant joueur puisqu’il tente de se cacher derrière l’arbre. L’éléphant, bien sûr est un des mammifères dont la corpulence est la plus forte si ce n’est pas la plus forte. Donc lorsqu’il se cache derrière l’arbre, cela dépasse un peu de partout. Il est caché, mais il est visible. Nous sommes d’accord, caché ne veut donc pas dire invisible si l’objet est imposant.

Et bien c’est la même chose pour les coûts sociaux cachés dans les organisations. Les coûts cachés dans une entreprise privée ou publique rassemblent tout ce qui n’est pas visible dans les normes comptables. Les machines, l’électricité, les abonnements téléphoniques sont des coûts visibles, on sait les quantifier, on maîtrise et on est prompt à rechercher comment les réduire. On va par exemple changer d’opérateur téléphonique pour réduire sa facture télécom.

Que fait-on pour les coûts sociaux cachés ?

La perte de motivation, le désengagement, un climat social dégradé ce sont des coûts cachés. Et il y en a d’autres, malheureusement. Qu’est-ce qui est entrepris pour réduire ces coûts ?

Caché ne veut pas dire insignifiant

Les mots ont un sens et il nous faut donc dire deux choses. Tout d’abord ces coûts sociaux cachés ne sont pas, mais alors pas du tout insignifiants. Cessons de croire que parce qu’ils sont cachés ils sont faibles ou minimes. Non, ces coûts-là sont importants. Cela déborde de partout même, comme pour notre éléphant taquin. Les coûts associés à l’absentéisme, au turnover, au désengagement représentent souvent une proportion à deux chiffres de la masse salariale, 15, 20%, des fois plus. Donc pour une masse salariale de 1 million d’euros, ces coûts cachés peuvent dépasser les 200.000 euros. Comme ce n’est pas insignifiant, comme cela représente des sommes importantes, colossales même, il faut s’y intéresser, chercher, s’employer à les réduire

Un bon gestionnaire ne peut pas se croiser les doigts en se disant, « ils sont cachés de toute façon, on ne sait pas où c’est ».

La seconde chose c’est que le mot « caché » lui-même est vraiment problématique. Le verbe cacher, signifie, je cite « soustraire, dérober à la vue, intentionnellement ou non, souvent en mettant dans un endroit secret ou en recouvrant ».

Nous devons faire tout l’inverse, nous ne devons pas soustraire à la vue, mais rendre visible.

Donc ces coûts sociaux ne sont pas insignifiants et il ne faut pas se résoudre à la considérer comme invisibles, il faut au contraire les chercher, les comprendre et les réduire.


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