Une unité de travail est un regroupement homogène d’activités, de personnes, dans un même lieu.
Vous pouvez avoir, par exemple, l’unité de travail « service d’accueil » dans une mairie. On retrouve souvent le découpage en services existants dans une entreprise / collectivité.
Mais vous pouvez aussi affiner votre approche de l’unité de travail, en intégrant la question des flux de personnes dans le cadre de leurs activités professionnelles. C’est-à-dire que vous intégrez à votre unité de travail, des personnes qui sont dans d’autres unités de travail, et qui interagissent avec d’autres unités de travail.
Par exemple :
- « Les jardiniers des espaces verts qui interviennent dans les écoles municipales » : Les jardiniers font partie de l’unité de travail « Espaces verts » d’une part.
- D’autre part, la réalisation de leurs activités, les amènent à être en interactions avec les personnels des écoles.
Autrement dit, il y a une interface avec l’unité de travail « les écoles municipales ». L’évaluation des risques professionnels sera donc prise en compte dans chacune des 2 unités de travail.
Cela permet de traiter des risques professionnels du point de vue des jardiniers et du point de vue des personnels des écoles, au moment de la réalisation des activités de travail de jardinage.
Les unités de travail (UT) sont bien souvent le « maillon faible » de l’évaluation des risques, alors qu’au contraire, circonscrire des unités de travail pertinentes représente un atout majeur pour la qualité du Document Unique et au-delà pour les actions de prévention. Il n’y a pas « de bons ou de mauvais choix » d’unités de travail. Leur détermination doit faire l’objet d’un accord, si possible consensuel, entre tous les acteurs. On dénombre 4 grands types d’UT :
- En lien avec l’organigramme : service comptabilité, service technique, service commercial ...,
- Représentantes d’un métier ou d’un poste bien défini : les infirmiers, les commerciaux, les agents d’entretien, les assistantes, les caissières, les cadres…,
- Celles qui sont situées géographiquement : le 1° étage, le restaurant collectif, l’atelier, la reprographie, les garages ...,
- Enfin les unités discriminantes sur la base d’une caractéristique majeure du travail : les itinérants (ou roulants) par rapport sédentaires, les travailleurs en hauteur, les salariés en horaires de nuit ou atypiques, les salariés travaillant sous lumière artificielle ...
Chaque salarié ou agent peut être intégré à une ou plusieurs unités de travail. Celle-ci alors représente une population exposée à des risques homogènes. Il est alors possible de la caractériser en termes d’âge, d’ancienneté, de genre, d’accidentologie, d’absentéisme etc. Une mine d’informations pour piloter la prévention des risques professionnels.