Les nanoparticules relèvent effectivement de l’exposition aux risques chimiques et répondent de ce fait à des obligations de mesures très réglementées. Seuls des laboratoires spécialisés pourront effectuer ces mesures et vous indiquer les caractéristiques des nanoparticules et des conditions indispensables de protection des salariés.
Donc, oui, elles peuvent être dangereuses pour la santé, mais tout dépend de leurs caractéristiques, de leur concentration et des situations d’expositions des personnels.
Si vous avez des nanoparticules dans votre établissement, je vous invite à vous rapprocher des laboratoires de mesures, pour répondre à votre obligation réglementaire.
Oui, bien sûr. Indépendamment de la matière première, plus la taille de la particule est infiniment petite (entre 1 et 100 nm avec 1nm qui représente un millionième de millimètre) et plus elle est agressive au niveau des voies respiratoires. Pour l’instant, on manque de données épidémiologiques avec du recul pour circonscrire l’ensemble des risques et des conséquences potentielles. Les grands instituts de recherche européen (EU-OSHA) et français (ANSES, INERIS, INRS) sont mobilisés sur ce sujet.
Le risque essentiel se situe dans la persistance et la diffusion de ces particules ultrafines (PUF) dans les zones de travail. La captation à la source pour éviter la dispersion dans les atmosphères de travail et la protection des travailleurs sont des mesures incontournables. Enfin, sur le plan de l’organisation du travail, plus les volumes manipulés de ces nanomatériaux manufacturés sont faibles et mieux cela vaut. De plus, il faut se doter de locaux spécialement conçus pour recevoir cette production ou leur utilisation.