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S-ROUSSET

Pour un « effet de mode », sachez que la QVT est une thématique vieille de plus de 60 ans ! Elle est née aux Etats-Unis dans les années soixante. Alors que le taylorisme devenant moins rentable, les chefs d’entreprise ont cherché d’autres méthodes pour développer la productivité. Le terme est apparu en France dans les années soixante-dix. Mais c’est surtout dans le contexte de l’émergence des préoccupations en santé au travail autour des risques psychosociaux qu’elle prend son essor pour aboutir en 2013 à un Accord National Interprofessionnel (ANI) sur l’égalité et la qualité de vie au travail. Pour parties, certaines de ces dimensions sont devenues réglementaires (négociations sociales, lois Rebsamen en 2015), pour d’autres, elles ouvrent sur des thématiques qui visent de meilleures conditions de travail au sens large, c’est ce qui est appelé Qualité de Vie au Travail.

Néanmoins, votre question est juste, si l’on considère les situations d’entreprise où la QVT se traduit par des mesures de types « pauses avec des fruits frais », « fauteuils de massage », etc., sans qu’un lien soit établi avec les conditions réelles de travail (pénibilité, la charge de travail, les relations, les difficultés managériales, horaires…), cela renvoie plutôt à ce que vous appelez « un effet de mode ». La prise en compte des conditions d’exercice du travail (contenu, organisation, formation, parcours…) au cœur de la QVT est une dimension de la performance globale de l’entreprise ou de la collectivité. Par exemple : obtenir une qualité de service et une qualité dans les conditions de travail des agents peut être un objectif d’une démarche de Qualité de Vie au Travail.

J-BERNON

Ce n’est pas un effet de mode mais une évolution de la prise en compte de la santé (au sens large) en entreprise. Les risques psychosociaux mis au jour à la fin du XX° siècle et au début du XXI° ont marqué profondément les esprits sur la récurrence de la souffrance au travail. Il fallait sortir de cette spirale négative pour redonner aux femmes et aux hommes au travail des perspectives réjouissantes sur leur manière de vivre leur occupation professionnelle. Le concept de la qualité de vie au travail a alors pris toute sa place dans la négociation sociale du pays. Un accord national interprofessionnel (ANI) a été signé par les partenaires sociaux le 19 juin 2013 dans le secteur privé, puis un autre mis en chantier en 2015 dans le secteur public. Ce dernier n’a pas été signé mais fait cependant l’objet d’un consensus de la part des organisations syndicales et des administrations des trois fonctions publiques.


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