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S-ROUSSET

Vous soulignez la question de la démarche. C’est en effet un point très important car la prévention des RPS nécessite une démarche pleine et entière. Trop souvent les organisations se lancent immédiatement dans la mise en œuvre de solutions sans avoir préalablement construit la démarche de prévention. Or, si l’on veut que les situations d’exposition aux RPS soient maîtrisées, pour une prévention durable, il est nécessaire de poser en premier lieu le problème en mettant en œuvre différentes étapes indiquées ci-dessous.

  • 1ère étape : S’accorder pour construire la démarche.
    Il s’agit de favoriser un dialogue entre les différents interlocuteurs de l’organisation concernant l’engagement dans la démarche de prévention, les enjeux, les objectifs, la gouvernance (les représentants des agents, des membres de la direction des services, médecin de prévention, etc.). Ici, l’on peut constituer un comité de pilotage (COPIL).
  • 2ème étape : Etablir un diagnostic des situations d’exposition aux RPS. A l’aide d’indicateurs, de questionnaires, d’analyses qualitatives dans les services, il est important de connaître l’état des lieux des situations à risques.
  • 3ème étape : Elaboration des pistes d’actions.
    Cette étape est celle de la construction des actions de prévention avec les différents interlocuteurs des services concernés et en lien avec le comité de pilotage.
  • 4ème étape : La mise en œuvre des actions de prévention.
    C’est la phase opérationnelle, concrète. Elle peut concerner des actions de prévention primaire, secondaire et tertiaire, selon les situations d’expositions relevées.
  • 5ème étape : L’évaluation des résultats des actions.
    Cette étape s’engage 3 à 6 mois après la mise en œuvre. Elle fait suite à un suivi des actions. Elle permet d’évaluer si les situations d’exposition aux RPS ont pu être maîtrisées voire supprimées.

J-BERNON

La question est large. Pour y répondre, un guide n’y suffirait pas. Nous allons ici développer les registres sur lesquels construire une démarche de prévention des risques psychosociaux. Ils sont de trois natures et doivent être combinés ensemble :

  • Le premier registre est relatif aux questions du travail. Le sujet est le travail, ses conditions de réalisation. Il intègre des dimensions tant organisationnelles qu’humaines : dysfonctionnement, injonctions contradictoires, échéances intenables, ressources inexistantes ou largement insuffisantes, charge de travail excessive, contraintes diverses et multiples, relations de travail tendues avec le management, avec les clients, avec d’autres services, parfois au sein des équipes…
  • Le registre deuxième porte sur la mise en débat. Les malaises doivent pouvoir s’exprimer pour pouvoir se traiter. La discussion sur le travail, les échanges sur la manière de réaliser le travail et la sollicitation des intelligences collectives pour traiter, analyser et proposer des solutions, des actions ou des mesures est essentielle.
  • Enfin le troisième registre se retrouve dans la mobilisation généralisée des acteurs : patrons, directeurs, managers décideurs mais aussi représentants du personnel, encadrement supérieur et de proximité et les travailleurs qui contribuent à la performance globale de l’organisation.

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