Organisation Non enregistrée

 
 
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J-BERNON

Vous avez raison, le sujet de l’absentéisme est très complexe. Cette difficulté à l’appréhender conduit très souvent à de la résignation et à du découragement de la part des employeurs. Pourtant il est possible de s’y atteler à condition d’être vigilant à mobiliser simultanément plusieurs leviers.

Tout d’abord, il ne serait pas raisonnable de se lancer à l’assaut de l’absentéisme sans prendre appui sur un diagnostic précis de ce phénomène dans l’organisation. Le diagnostic est la clé de voûte de l’action. Mesurer le taux d’absentéisme reste très insuffisant. Le diagnostic suppose une analyse en profondeur des données d’absence au sein de l’organisation. Il reste le point de départ incontournable. Il vous permettra de caractériser votre absentéisme, de le situer. Le diagnostic bien mené vous fournira de l’information sur la démographie de votre personnel en lien avec l’absentéisme.

Le diagnostic n’est cependant pas le seul levier à actionner. L’ensemble des acteurs de l’entreprise : dirigeants, cadres, salariés ou agents, représentants du personnel doivent eux aussi connaître l’état de la situation et les actions qui vont être ou qui sont entreprises. Donc, ce deuxième levier est celui de la transparence. Il agira aussi en force de rappel : mis sur la table au vu et au su de tous, il générera un flot de questions qui viendra nourrir la réflexion sur le dossier dans l’organisation.

Enfin, un troisième levier relève de la méthodologie. S’emparer du dossier absentéisme demande une méthode rigoureuse. Notre préconisation est de s’appuyer sur les savoir-faire en matière de conduite de projet, très utilisées dans les organisations : création d’une instance de pilotage, désignation d’un chef de projet, groupes de travail pour analyser le diagnostic et proposer un plan d’action.

G-PERTINANT

Il suffit de lire les communiqués de presse et les commentaires associés pour constater que ce sujet de l’absentéisme est parasité par d’innombrables idées reçues. Nous citerons par exemple « les abus sont légion » ou encore « plus on est âgé, plus on en absent ». Chacun y va de son analyse, sans que le plus souvent cette dernière ne puisse être appuyée de faits solides. Difficile dans ces conditions d’y voir clair et de percer la complexité, bien réelle, du sujet. Aussi le premier point de vigilance est de se tenir à l’écart des théories simplistes et non démontrées. Agir sur l’absentéisme, c’est d’abord se faire son avis sur la base de faits et non d’idées. Ceci invite à conduire une analyse sérieuse des causes de l’absence. Il s’agit ensuite d’être attentif à déployer méticuleusement une méthodologie propre à ces sujets sociaux. Il en va par exemple de la création d’un comité de pilotage, de l’allocation de ressources pour la gestion du projet et sa communication. Loin des débats d’idées conflictuels et stériles, la prévention de l’absentéisme est avant tout une question de méthode et c’est sur elle que la vigilance devrait se porter.


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