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Principaux indicateurs de l'absentéisme
Principaux indicateurs de l'absentéisme

Il y a un danger à n’utiliser que le taux

Prenons un peu de recul sur la technique et réfléchissons en premier lieu à ce qu’il convient de faire pour décrire ce phénomène complexe. En toute logique, l’absentéisme devient problématique lorsqu’il est important. Cette importance se réfère à un volume, le nombre de jours d’absence. Mais le nombre de jours est une métrique absolue qui n’a de sens qu’en relation avec un effectif (car si l’effectif est élevé, il est logique de supposer que nombre de jours d’absence puisse l’être également). A la question « est-ce que 10.000 jours d’absentéisme c’est beaucoup ? », la réponse est « tout dépend de l’effectif ». Ainsi pour appréhender correctement la volumétrie d’absence, il nous faut une métrique relative, mettant en relation le volume d’absence et l’effectif. Cette métrique, cet indicateur, c’est le taux d’absentéisme. C’est le premier indicateur, le plus souvent utilisé. Mais il y a un danger à n’utiliser que cet indicateur, nous le verrons dans quelques secondes.

Pour aller plus loin, il est donc nécessaire de définir des indicateurs complémentaires. Supposons que la problématique d’absentéisme s’aggrave dans une organisation, que son taux augmente. Plusieurs possibilités et scénarii sont envisageables :

  • Le nombre d’absences a augmenté. Tout comme pour le nombre de jours d’absence, cette métrique n’a de sens qu’en relation avec l’effectif. Ainsi on divisera le plus souvent le nombre d’absences par l’effectif, c’est ce que l’on nomme la fréquence
  • Si le taux a augmenté, cela peut-être aussi parce que la durée moyenne des absences a augmenté
  • Enfin, la hausse du taux peut s’expliquer par le fait que la proportion de collaborateurs concernés par l’absence a augmenté

Statistique-tendances-opposees

Naturellement, la hausse du taux d’absentéisme peut s’expliquer par l’un ou plusieurs de ces trois facteurs. Toutes les combinaisons sont possibles, y compris, et c’est important de le comprendre, la baisse d’un indicateur si elle est compensée par la hausse de l’autre ou des deux autres. Considérons par exemple la situation d’un taux d’absentéisme en hausse. A priori, c’est une mauvaise nouvelle et elle n’indique rien de bon. Mais la hausse du taux peut être constatée malgré une baisse de la durée moyenne des arrêts, si le nombre d’absence et, ou, la proportion de collaborateurs absents a augmenté dans une proportion plus forte encore.

Le taux d’absentéisme est donc un indicateur global qui peut masquer des réalités plus fines et c’est précisément cette plus grande finesse que les trois indicateurs proposés peuvent permettre d’appréhender. On pourrait aller beaucoup plus loin, tant la statistique est riche d’outils. Retenons à ce stade que ces quatre indicateurs (taux, fréquence, durée moyenne et exposition) sont complémentaires et constituent l’outillage minimum pour analyser l’absentéisme.

Taux, Fréquence, Gravité, Exposition


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